vendredi, mai 25, 2007

30 ans de Star Wars


On célèbre aujourd'hui les 30 ans de la série de film Star Wars (la poste américaine édite meme une série de timbres)... Je ne saurais dire combien de fois j'ai vu les films de Star Wars, tellement j'ai visionné les VHS enregistrées de la télé puis les DVD. C'est bien simple la trilogie original a bercée mon enfance, et j'ai suivi avec passion la nouvelle trilogie depuis la sortie de l'épisode 1 en 99.

Bien plus que de la science fiction et de l'action, Star Wars constitu tout un univers avec une profonde porté spirituel qui m'a marqué dès le début de l'adolescence... Yoda et Obiwan ouvrirent une fenetre sur une nouvelle perception du monde pour moi. Des ouvrages étudient dans le détail l'univers créé par Georges Lucas et ses influences philosophiques, spirituelles, historiques et mythologiques, je les recommande fortement.

Pour dire 2 mots de ma pensé à ce sujet il est manifest que Star Wars puise dans le Taoisme et le Boudhisme, avec le concept de la force en tant qu'énergie créatrice de l'univers et qui se manifeste dans l'homme, que l'on peut rapprocher au Tao et au Chi. Les Jedi allient la force physique et spirituel, comme les moines Shaolin, et interviennent dans la vie politique de la meme manière, bien qu'en retrait ils prennent parfois les armes pour défendre la justice.

Star Wars puise aussi dans l'héritage Chrétien et Musulman, à travers la prophécie d'Anakin Skywalker, enfant conçu sans père, comme Marie la mère du Christ (croyance partagée par les musulmans) auquel est prédit un destin qui dans le cas d'Anakin s'accompli après l'avoir trahit (il rétabli la balance dans la Force en tuant l'empereur à la fin du retour du Jedi). Dans la théologie chrétienne et musulmane le Christ revient à la fin des temps pour rétablir la paix et le jugement divin, après que l'ante-christ (le dajal en Islam) ait régné. L'ante-christ est l'empereur, il prend le pouvoir temporel et corrompt le pouvoir spirituel en enmenant Anakin du coté obscure, tout comme les religions sont corrompus pour manipuler les fidèles.

Le concept Islamique de Tawhid (unicité) est également très présent dans Star Wars, puisque la force (le Tao) est l'unificateur entre l'unicité du créateur et la multiplicité de la création, un concept abondament travaillé dans le soufisme. La Foi et la pratique cultuel Jedi dans Star Wars à l'instar de Dieu en Islam n'a pas d'image, elle ne se représente pas, elle se vit et se ressent.

Star Wars a aussi une profonde porté politique. L'ascenssion de l'empereur au pouvoir traduit la "tricknology" et l'aspect conspirateur du monde politique qui gouverne notre planète. Le fait que le dictateur arrive au pouvoir par le couvert de la république et de la démocratie, en manipulant les 2 faces d'une meme médaille pour créer des crises et des guerres qui l'amènent au pouvoir. C'est le cycle décrit par certains auteurs dans les termes suivants: crise > guerre > révolution ou problème > réaction > solution... ou la manière dont les illuminatis tirent les ficèlent, pour accomplir leur agenda.

Enfin, à l'heure ou les scientifiques découvrent des planètes extra-solaires habritant de l'eau... on ne peut oublier le fait que Star Wars met en forme la multitude des formes de vies et espèces humaines dans l'univers et leur complexe co-éxistance... des milliards de galaxies dans l'univers... qui croit encore que nous sommes seuls ?

Que la force soit avec vous
Peace

dimanche, mai 20, 2007

Enter the 36 Chamber... cheikh met.



Je dois bien avouer que parmis les personnalités qui m'ont le plus influencés dans le milieu Hip-Hop autant musicalement que mentalement, Dj Q-Bert et RZA sont en tête de liste.

J'ai découvert Q-Bert je pense en 1994, en regardant une cassette vidéo du DMC (championnat de DJ). Je commencais à l'époque à m'équiper et à m'entrainer à scratcher sérieusement, et Q-Bert avec Mix Master Mike, m'a littéralement retourné l'esprit. Sa technique était unique, sortant complétement des cadres et par son innovation ne ressemblait à rien entendu avant. Chemin faisant, avec les années, j'ai vu Q-Bert rencontrer un succès plus que mériter et garder une personnalité d'une gentillesse et d'une humilité incroyable, qu'il cultive par son art, sa musique et la philosophie.

C'est à cette meme époque que j'ai découvert The RZA, le créateur, producteur et mentor du Wu Tang Clan, en achetant "Enter the Wu Tang 36th Chamber" et "Tical" l'album de Method Man. Wu Tang Clan était alors le truc le plus dingue qui arrivait au rap: un rap dure, transpirant les rues de New York, fresque de la culture urbaine qui réunissait 9 rappeurs en un clan, en une famille. Wu Tang mélangeait à leur musique et textes les philosophies asiatiques boudhistes et taoistes et films d'art martiaux d'une manière qui ne pouvait laisser insensible l'ado que j'étais, passionné et pratiquant les arts martiaux le samedi et lundi à Paris Belleville et ayant un jours presque par hasard ouvert un livre sur le taoisme dans la bibliothèque de son grand père.

Alors ce fut évidement un plaisir pour moi d'avoir l'occasion de croiser en personne ces 2 icones de la culture Hip-Hop à l'occasion du Hip Hop Chess & Life Strategy 2, organisé par la Hip Hop Chess Federation d'Adisa Banjoko. Durant ce remarquable évènement, accompagné par le champion International d'échec et de Tai Chi Chuan: Josh Waitzkin, sujet du film Searching for Bobby Fisher, RZA et Q ont mis en avant les relations physique et philosophique profondent qui existent entre les arts martiaux, le Hip-Hop, la vie et les échecs.

Peace

jeudi, mai 17, 2007

Coach ou president ?


C'est un coach ou un présdent qui a été élu ? Jogging et tout... tranquile... Dans le discours autant que dans l'image le sport est mis en avant... C'est vrai, il parle de redresser et motiver la France comme si il était Aimé Jacquet devant l'équipe de 98.

Il faut noter que les chaussettes et le polo sont assortis... pas de faute de gout...

C'est bien, il a le temps de jogger, j'avoue j'suis jaloux, j'ai du aller courrir seulement 3-4 fois l'année dernière, ca me manque, mais j'ai pas le temps, bah ouais, j'ai un boulot moi, pas comme Sarkozy.

J'aimerais bien faire un petit combat souple avec Sarko, juste histoire de voir ce qu'il a dans le ventre, gentillement, en mousquetaires quoi... Bref qu'il garde la forme il va en avoir besoin.

vendredi, mai 11, 2007

Hip Hop Chess & Life Strategies


If you're around San Francisco on May 19th, if you like Hip-Hop, Chess and reflecting on how they connect to each other to improve your life... come and check. You'll get to see great guest: RZA (Wu-Tang Clan), DJ Q-Bert, Tajai (Souls of Mischief), Casual (Hieroglyphics) and many other Hip-Hop artists.

Si vous etes dans la région de San Francisco le 19 Mai, si vous aimez le Hip-Hop, les échecs, et penser à la manière dont ces deux matières peuvent améliorer votre vie... venez et voyez. Vous pourrez y voir: RZA (Wu-Tang Clan), DJ Q-Bert, Tajai (Souls of Mischief), Casual (Hieroglyphics) et bien d'autres artists Hip-Hop.

mercredi, mai 09, 2007

Johnny is back !!

Yeah, grande nouvelle, j'ai vu au journal de LCI que Johnny Halliday allait peut-etre revenir en France suite à l'élection de Nicolas Sarkozy. La femme de la star française expliquait au téléphone que le changement de politique fiscale prévu par Sarkozy devrait les convaincre de quitter le paradis fiscal Suisse et de rentrer en France, elle dit que travailler toute une année et donner 75% à l'état, c'est trop et le changement de politique fiscal avec plafond à 50% leur permettera de rentrer et d'appréciez la vie en France... heu c'est quoi son travail à elle ? etre la femme de Johnny, de quoi elle parle ? c'est quoi le travail de Johnny, un rail de coke, un album, un rail de coke, des concerts, un rail de coke, un photoshoot sur un Yacht, un rail de coke, une soirée à St Tropez, un rail de coke, un nouvel album... Tant mieux qu'ils soient riches, tant mieux pour eux... mais faut pas faire croire que c'est du à un travail acharner non plus, spécialement quand sans les gens qui achètent ses disques et lui donnent leur argents Johnny serait rien...

J'imagine bien Sarko et Johnny se mettre d'accord avant que les médias ne commencent à parler de la fuite fiscale de Johnny y a un plus d'un an de ça, sur le fait que Sarkozy élu, Johnny revient en France et Sarkozy devient le sauveur qui a fait revenir Johnny en France... ahah. Johnny is back... d'la bombe!!

Et pendant ce temps que fait la police...

Sarkozy est élu, Johnny compte revenir en France, et pendant ce temps (et depuis longtemps) que fait la poulice...

Hier à 15 heures, alors que je me rendais en voiture depuis Ivry à Bagnolet pour régler des problèmes liés au décès de ma mère, j’ai été interpellé par la police à la sortie de la bretelle de sortie de Bagnolet.

A la demande d’un des six policiers particulièrement « remonté », j’ai présenté mes papiers. A ce moment je ne savais pas l’objet de l’infraction reprochée. Ce policier me l’a dit après, et m’a signifié qu’il conservait mon permis de conduire pour le dépassement de 1 Km la vitesse au-delà de laquelle on retient votre permis.

Puis il m’a été demandé de souffler dans le ballon. Le résultat était négatif. Mais les policiers ont estimé devoir avoir recours à un appareil plus sophistiqué pour en juger. Un second car de police a été appelé en renfort. J’ai soufflé dans ce second appareil mais les policiers ont estimé que je soufflais mal. Conséquence : ils ont décidé de m’amener au commissariat situé dans le 13ème arrondissement en laissant ma voiture à la sortie Bagnolet du périphérique.

Mais ce déplacement, toute sirène hurlante de deux cars de police, ne s’est pas fait simplement. Alors que je fumais, une jeune policière m’a arraché ma cigarette de la bouche avec violence, avec son sourire de suffisance en prime. On m’a passé les menottes aux mains attachées derrière le dos après avoir procédé à une « palpation » poussée et indigne. Comme un assassin ou un délinquant j’ai été ainsi conduit à 10 kilomètres de là, à toute vitesse, avec interdiction préalablement signifiée de téléphoner pour prévenir.

« Vous à etes en état d’arrestation » m’a-t-on dit. Dans le car hurlant, franchissant à toute vitesse tous les feux rouges, un autre car suivant, une policière m’a dit « Vous puez l’alcool c’est évident. »

Arrivé au commissariat dans le 13ème arrondissement, je suis sorti du car, toujours menotté, et suis monté au troisième étage. On m’a installé devant un appareil plus sophistiqué encore pour déterminer mon éventuel état alcoolique. On ne m’a retiré les menottes qu’à ce moment-là. J’ai soufflé une troisième fois. Résultat : négatif. Les policiers étaient déconfits. Etant en faute il fallait me reconduire à Bagnolet. Ils ont fait appel à un autre car qui m’a ramené, trois policiers étant à bord. Pas un mot d’excuse !

Dans ce car j’ai indiqué que comme ils l’avaient constaté je n’avais à aucun moment mentionné que j’étais député. Jamais je n’ai fait cela et dans aucune circonstance, estimant à etre un citoyen non au dessus des lois et des règles. J’ai donc vécu ce que vit un citoyen ordinaire en pareille occasion. Heureusement que je n’étais pas noir ou basané !

Il n’en reste pas moins que je tiens à élever la plus vive et plus ferme protestation contre ces méthodes attentatoires aux libertés et au respect de la personne.

Voilà ce qui se passe aujourd’hui alors que Sarkozy n’est encore que candidat. On imagine ce qu’il en serait s’il était président, lui qui dispose d’un chauffeur et grille allégrement toutes les interdictions du code de la route sans jamais avoir à en rendre compte.

C’est plus qu’une anecdote dont je fais état ici. C’est dans le détail que se cache le fond. Ces policiers avaient des ordres. Leur comportement insultant et humiliant ne procède pas de l’initiative personnelle. Ils se savent couverts. Par qui ? La réponse est claire. Et pendant ce temps-là les voleurs de vieilles dames et autres trafiquants de drogue sont tranquilles. Merci M. Sarkozy ! Vous etes bien le héraut de la lutte pour la sécurité !

Jean-Claude Lefort
Député du Val-de-Marne
Ivry, le 27 avril 2007



Un sitting face à une arrestation-bavure dans le métro parisien

Ce vendredi 16 mars 2007 au soir dans le métro a eu lieu une intervention de la police particulièrement choquante. Le métro de la ligne 4 en direction de la Porte de Clignancourt venait de quitter la station Etienne Marcel lorsque l’attention des passagers de la rame, dont la plupart étaient debout en cette heure d’affluence, fut attirée par la voix forte d’un homme noir disant : « Vous avez des enfants, vous avez une famille, vous aussi. Ne faites pas ça. » L’homme en question était habillé d’un pardessus noir et d’un costume, portait des lunettes et un chapeau assez chic. Il était accompagné de sa femme et de ses deux filles, dont l’une était dans une poussette que sa mère tenait. A 20h42, cette famille noire était donc entourée de quatre policiers habillés de bleu marine et munis de matraques. Ces agents lui ont demandé plusieurs fois de sortir, ce à quoi il a répété la phrase précédemment citée tout en restant poli et plutôt calme vu que la situation devenait de plus en plus tendue. Les quatre agents le serraient de plus en plus.

Un agent lui a saisi le bras et de là où je me trouvais, je n’ai pu les voir que de dos. De nombreux coups de coudes accompagnés par des cris d’intimidation ont été donnés par les quatre agents qui finirent ainsi par sortir l’homme de force de la rame sans se soucier des coups de coudes perdus portés malencontreusement à sa femme et à la petite fille dans la poussette. La femme effrayée et en pleurs s’est accrochée à son mari tout en tirant la poussette de son autre main. L’homme a perdu ses lunettes que j’ai pris la peine de ramasser bien qu’elles furent piétinées par les agents aux gestes très violents. Il s’agit de la troisième arrestation violente et mal gérée sur des personnes de couleur à laquelle j’assiste en quelques mois. Pourtant celle-ci a eu une très nette différence. Là où la foule a toujours accepté de circuler et de se laisser intimider par les agents, ce soir, des citoyens de toutes origines ethniques se sont groupés autour de cette exhibition d’autorité policière. Arrêter une famille en public, brutaliser volontairement ou non des enfants devant témoins, ça ne peut pas passer.

Nombreux sont ceux qui ont tenté d’entamer un dialogue avec les quatre agents au sujet de la petite fille dans la poussette, effrayée par les cris et les coups de bras donnés par les agents. La réponse d’un des agents fut de nous menacer avec sa matraque en hurlant de nous reculer puis en sortant une bombe lacrymogène. Des rappels à la raison ont été lancés aux agents des forces de l’ordre (sic ?) : « il y a un enfant, n’utilisez pas une bombe lacrymogène » ou encore « ne faites pas ça devant sa famille ! Vous n’avez aucune décence ? » D’autres faisaient un appel à la raison « Vous avez une conscience ! Revenez à la raison, arrêtez de les brutaliser ! » et quelques-uns se scandalisaient « vos méthodes sont lamentables, c’est une honte ce que vous faites ! » La panique gagnant les agents, ils ont fait appel à du renfort.

Cinq agents supplémentaires sont arrivés dix minutes plus tard, la foule non violente grossissant à chaque instant. Des cris de colère contre le racisme et des insultes à l’égard des policiers furent alors criés par des gens à l’arrière de la foule, mais elles ne furent pas suivies par le sitting qui faisait front à la police. « Sarko perd des électeurs ce soir » a lancé une jeune femme blonde. « Les nouveaux nazis ne passeront pas » a crié un homme en costume.

Parmi les cinq nouveaux agents, un maître-chien qui a menacé de lâcher son animal sur ceux qui ne reculeraient pas. Au bout de quelques minutes, ces agents en colère ont poussé la foule avec violence et sorti les matraques en geste de menace.

Mais la foule n’a pas cédé. Sans lutter, sans haine, cette marée humaine est restée unie, assistant aux derniers instants de l’arrestation et à la crise de nerfs d’une jeune femme blanche qui, après s’être penchée sur la poussette pour protéger l’enfant fut poussée et à reçu des coups avant de s’être elle-même retrouvée entourée par des policiers. Son portable fut cassé par un des agents. Etait-ce un geste involontaire ? Durant toute l’intervention, de nombreuses personnes ont filmé, photographié les méthodes scandaleuses de cette arrestation catastrophique.

L’identité de l’homme arrêté demeurant un mystère pour les gens présents tout comme la plupart des agents de la police –qui à la fin de la triste scène étaient une quinzaine- il est impossible de savoir la raison de cette arrestation, si cet homme est innocent, suspect ou gravement coupable. Toutefois, les méthodes violentes appliquées ce soir par les quatre agents, le manque de professionnalisme, la pathétique gestion de la situation, les menaces verbales et physiques pratiquées par les agents sur la foule scandalisée par leur brutalité sur une famille, tout cela est inadmissible.

De plus, des agents encore menaçants et parfois railleurs rôdaient encore autour des derniers témoins qui tentaient de rassembler les faits. « Bien sûr, on est policiers donc on est forcément racistes, vous ne connaissez pas notre métier. » A cette phrase j’ai répondu par ces questions : « mais savez-vous vraiment ce qui vient de ce passer ? Connaissez-vous réellement la faute de cet homme ? Ou bien, ne faites-vous qu’obéir à des ordres sans réfléchir ? » A cela un agent qui marchait à reculons m’a lancé courageusement la boutade : « Ne faites plus le 17, on ne viendra pas. » pour recevoir la réponse : « de toutes façon, vous ne venez jamais, vous êtes occupés à obéir à des ordres que vous ne comprenez pas ! »

Enfin, un lieutenant qui n’avait pas assisté à l’arrestation a tenté de prendre les identités des témoins nous a résumé ce qui venait de passer… alors qu’il était arrivé après l’incident ! La technique, comparable à un lavage de cerveau, consistait à à nier nos témoignages pour réciter son scénario : « Cet homme noir s’était fait contrôler, n’avait pas son titre de transport et avait refusé de sortir de la rame. S’il n’avait pas refusé d’obtempérer devant les forces de l’ordre, cela se serait passé plus simplement… » Ce qui est absolument faux puisqu’il ne s’agissait pas de contrôleurs mais bien de quatre policiers. Et, qui plus est, personne d’autre que ce père de famille n’a été contrôlé par ces agents. La jeune femme qui a défendu l’enfant lui a dit : « Ce n’était pas un simple contrôle ! Moi je suis blanche, je n’ai jamais été contrôlée et j’assiste tous les soirs à ce genre d’arrestations sur des personnes noires. » La réponse de l’agent fut d’une honnêteté inespérée : « On ne vous contrôle pas parce que vous avez l’air d’être en règle. » Délit de faciès ?

A mon tour de poser les questions : quelle réaction la police attendait-elle de la foule alors qu’elle arrêtait un père de famille à une heure de pointe dans le métro ? La police pense-t-elle que ses menaces, ses coups, sa violence sur une famille et des enfants en bas âge, son autorité déplacée et son discours de manipulation suffira à changer la foule en passants qui circulent sans broncher ? Pouvons-nous encore avoir confiance en la police ? Combien d’arrestations de personnes noires encore avant que la foule ne change son sitting pacifique en manifestation de défense violente ?

Alwen Kelek

Source

LA LETTRE VERSATILE
parution aléatoire
nouvelle série n° 27
13 avril 2007


Jeudi 12 avril 2007, à Saint Étienne, aux alentours de 23h-23h30, rentrant tranquillement chez moi à pied après un repas chez des amis en centre ville, je remontais la grand-rue lorsque mon attention fut attirée par un attroupement de badauds. Me joignant à eux je constatais la scène suivante :

Sur le quai de l’arrêt STAS du tramway, situé à hauteur de la faculté de lettres, rue du 11 novembre, les forces de police procédaient à une interpellation. Je fus indigné par la scène que je découvrais : L’homme, d’un certain âge (à priori cinquantenaire), était violemment maintenu face contre terre par trois policiers en tenue. Son pantalon était baissé, de telle sorte qu’on pouvait voir ses fesses et que ses parties génitales était pressées contre le sol. Manifestement de très modeste condition, vêtu d’un tee-shirt et d’un bas de survêtement usagé, avec de l’embonpoint, des signes de précarité sociale et économique, l’homme apparaissait pourtant comme très inoffensif. Il restait très calme, se laissant complètement faire, ne prononçant aucun mot, et grimaçant parfois en stigmates de la souffrance physique qui lui était occasionnée.

Parmi les badauds, les commentaires allaient bon train, s’attristant sur la condition de ce « pauvre homme », contre la rudesse, le sur-dimensionnement des moyens employés. Au bout de quelques minutes, il fut enfin relevé et conduit plus bas vers le véhicule de police, qui allait le prendre en charge. Un agent lui remonta enfin son pantalon.

Écoeuré par ce que je venais de voir, mais ne pouvant rien y faire, je décidais de poursuivre mon chemin. Après quelques pas et faisant échos à des commentaires que je venais juste d’entendre, je lançais le terme « Fasciste! », à tue tête et à la volée.

Quelque pas encore, traversant la rue pour rejoindre le trottoir opposé, c’est alors que je fus violemment pris à parti par un contrôleur de la STAS, dont, jusqu’à cet instant, je n’avais pas eu conscience qu’il était présent, ni lui ni ses collègues. Il y avait effectivement beaucoup de monde et ils n’ont pas attiré mon attention pendant ces instants. Visiblement très énervé, me rejoignant d’un pas très rapide, il m’invectivait violemment : « Quoi ! Tu m’insultes ? Pour qui tu te prends ? Qu’est ce que tu veux ? Tu me cherches ? … » Il se planta devant moi et il me poussa la poitrine avec ses mains à plusieurs reprises, m’obligeant à reculer. Comme il n’arrêtait pas de crier, je restais alors complètement silencieux et inerte, comme « pétrifié » par son agressivité. Il faut dire aussi que du fait de sa très forte stature, j’étais particulièrement impressionné. Je savais qu’il valait mieux que je reste tranquille en face de ce colosse quasi-hystérique, qui plus est, assermenté et porteur d’un uniforme. Il était évident que la moindre parole, le moindre geste pouvait me coûter très cher.

Au bout de quelques instants, un policier en uniforme s’interposa entre nous. Il demanda au contrôleur de partir et m’intima un ordre similaire. J’étais comme pétrifié et ne réagis pas immédiatement. Et puis, je me demandais pourquoi on me donnait l’ordre de partir. J’aurais voulu répondre au contrôleur. Il y avait plein de monde à cet endroit, je ne comprenais pas pour quels motifs j’aurais dû m’en aller. Immédiatement, l’agent agita son tonfa et commença à m’en asséner quelques coups, me réitérant l’ordre de partir. Mais je restais encore « pétrifié, tétanisé », ne disant pas un mot, et ne bougeant les bras que par réflexe, pour me protéger des coups. Très rapidement, en une fraction de secondes, j’eus la surprise de me retrouver à terre, complètement immobilisé, le visage appuyé sur le trottoir. D’une prise, j’avais été balayé par derrière et au saisi sur le sol, le visage appuyé contre terre. J’eus la conscience d’une agitation autour de moi et remarquait brièvement qu’un agent de police dispersais la foule des badauds avec une bombe lacrymogène. Je fus ensuite menotté par derrière puis, pendant quelques minutes, tenu assis à califourchon, un agent appuyant sur les menottes avec son pied. On m’emmena ensuite dans un véhicule de police et je fus placé en garde à vue au commissariat du cours Fauriel, où, outre les conditions normales d’une garde à vue (isolement et cellules crasseuses), je fus tout à fait traité normalement. Je suis maintenant convoqué au Tribunal de Grande Instance de Saint-Étienne, le jeudi 26 avril à 13h30, pour répondre des faits suivants : résistance avec violence à trois agents de police, et paroles de nature à porter atteinte à la dignité d’un contrôleur de la STAS.

Je me demande bien ce que j’ai fait pour mériter un tel traitement et suis surpris de la plainte émise à mon encontre. On m’accuse de violence mais c’est moi qui ait reçu des coups lors de mon arrestation. Heureusement, rien de grave, ils sont superficiels, j’ai l’oeil tuméfié, quelques os endoloris, quelques contusions. Par violence, les agents indiquent que je me suis mis en garde, un peu à la manière d’un boxeur, mais je ne cherchais qu’à me protéger des coups de tonfa. Ils disent aussi que j’essayais de donner des coups de pied lorsque j’ai été saisis. Je n’ai pas essayé car, au delà du fait que je n’en avais pas du tout l’intention, j’en étais dans l’impossibilité physique étant donné la rapidité des évènements et l’intervention ultra-efficace des forces de l’ordre.

On m’accuse d’avoir insulté un contrôleur mais c’est moi qui ait subi une agression verbale très violente, et presque physique de sa part. Si le policier ne s’était pas interposé, je me demande même s’il ne m’aurait pas frappé. Je précise qu’avec 0,22g d’alcool dans le sang, c’est à dire presque rien (quelque vers de vin le long du repas), j’étais bien loin de l’ivresse. Par ailleurs, n’aimant pas la violence, je suis d’un tempérament pacifique. Je ne me serais pas risqué à chercher la bagarre à qui que ce soit et encore moins à un contrôleur ou à des agents de police. J’ai près de 40 ans, je suis fonctionnaire à la ville de Saint-Étienne, jusqu’à présent, mon casier judiciaire était resté complètement vierge et j’en avais une certaine fierté. Je n’ai jamais pratiqué de boxe ni aucun sport de combat qui m’enseignerait à tenir une garde. J’élève seul et avec peu de moyens une adolescente de 16 ans. Je suis bien conscient que les problèmes que je peux récolter lui retomberont dessus, d’une façon ou d’une autre.

Pour en finir avec mon récit, j’indique que j’étais la troisième personne à être placée en garde à vue ce soir là pour, tenez vous bien, une affaire toute bête d’un seul ticket non validé dans le tramway. Les deux autres personnes sont cet homme, dont je vous ai décris les conditions de l’arrestation, et sa compagne, elle même une personne modeste et simple.

Avec les méthodes policières stéphanoises, la fin de l’engorgement des tribunaux n’est pas près d’arriver.

Je voudrais revenir sur le terme « fasciste », sorti de moi comme une espèce d’indignation. Un policier qui m’interrogeais m’a indiqué que son grand père avait fait la résistance et qu’il aurait mal pris qu’on s’adresse à lui de cette façon. Voici ce que j’aurais aimer répondre à ce contrôleur ou plus tard à ces agents de police, s’ils m’en avaient laissé l’occasion, mais aussi si je n’avais pas été retenu par la peur que je ressentais : D’un côté le terme « fasciste » paraît exagéré, on sait ce que c’est qu’une dictature fasciste, c’est autrement plus dur et cela ne convient pas à décrire la situation de notre pays.

D’un autre côté, il serait malvenu de qualifier de fasciste une personne quelconque, même portant un uniforme, qu’on ne connaît ni en noir ni en blanc,. Je ne chercherais donc pas à étiqueter quelqu’un en particulier de fasciste. Après tout, que sais-je de sa vie et qui suis-je pour pouvoir me le permettre ? Mais pourtant, si on considère que le fascisme est une idéologie politique qui pratique et prône un état fort, centralisé, une économie libérale, l’omnipotence, l’omniprésence des forces de répression et une intolérance aigüe de tout ce qui déroge à la norme établie, système qui se caractérise aussi par ses inégalités économiques et sociales, force est de constater que cet incident presque insignifiant est un élément inquiétant à ajouter parmi tant d’autres, dont beaucoup sont hélas bien plus tragiques, un élément qui nous signifie une dérive inquiétante, une dérive fascisante de notre société.

Malgré ce qui m’arrive, je suis aussi très heureux de constater que des attroupement de badauds se forment lorsque de telles situations se présentent, qui proposent spontanément leur pratique de vigilance citoyenne, et qui ainsi permettent de limiter la violence et les abus des comportements sécuritaires. Merci à eux. Ils oeuvrent pour notre salut à toutes et tous. Merci aussi à vous pour votre patience et votre attention me concernant.

Ramon Moya

A Saint-Étienne, le samedi 14 avril 2007.

Si vous aussi, vous trouvez insupportable cette dérive sécuritaire, vous pouvez, écrire ou appeler la Société des Transports de l’Agglomération Stéphanoise et demander que le contrôleur, Mr.HAMALIAN, retire la plainte qu’il a émise contre Ramon :

TAS - BP 90055 - avenue P. Mendès France - 42272 St-Priest-en-Jarez Cedex

Par téléphone : service clients, INFO STAS : 04 77 33 31 35. Siège social : Tél : 04 77 92 82 00 Fax : 04 77 92 82 01

Pour nous contacter : colere42@no-log.org, ou bien Cercle de Recherche Syndicale Historique, salle 15 bis, Bourse du Travail de Saint Étienne, 42028 Saint Étienne cedex 1. avec la mention du soutien à Ramon.

Source

LA LETTRE VERSATILE
parution aléatoire
nouvelle série n° 29
17 avril 2007

lundi, mai 07, 2007

A pas voter


Nan j'ai pas été voté samedi, j'ai été au Pacif East Mall à El Cerrito, un centre commercial asiatique. On y trouve les vaches qui rit les moins chers, $1.99, alors qu'elles sont à $2.49 à l'épicerie/boucherie indienne Halal de Berkeley, et genre $4.50 chez Albertson et Safeway (la grande distribution classique), bon oui j'aime bien la vache qui rit et j'étais pas trop inspiré ni par l'un ni par l'autre des candidats à la présidence de l'hexagone... pas eu le temps d'aller au consulat (j'étais pourtant parti pour si si).

Bon courage en tout cas, 5 ans de Sarkozy ca va pas etre facile, il a une partie de la France à dos, un programme qui ne fera rien pour rassembler et régler les problèmes... ça va descendre dans la rue régulièrement... Je sens que certains, ceux qui avait cru à l'illusion,... le pleine emploi, "le travailler plus pour gagner plus"... et autre fanfaronnade... vont tomber de haut. Alors Faudel au ministère de l'immigration et de l'identité nationnale, c'est ça le programme ? "tellement n'brick".

Je vois que le soir meme des résultats, les colères ont éclatés... tout cela est bien triste... pourtant certains (comme Tati si dessous) avait pris des précautions, ahah :



Aller il faut rester positif, c'est pas une petit balletringue comme Sarkozi qui va faire sa loi... heu si enfin bon, on verra.

Pour en revenir au Pacific East Mall, ce centre commercial d'El Cerrito, habritant des boutiques, restaus et supermarchés asiatiques, quand j'y vais (acheter mes vaches qui rit entre autre vous l'aurez compris) cela me rappel toujours le centre commercial de l'avenue d'Ivry dans le 13e... j'ai souvenir d'y aller régulièrement après l'entrainement de Wu Shu du jeudi soir, manger un Pho dans les restaus chinois, parfois aller jouer au billard, et rentrer tard le soir avec les derniers metros... s'était bien sur avant le mariage et les enfants, ahah... une autre époque, mais toujours un vif souvenir.

a+
Peace

samedi, mai 05, 2007

Deux enfants de 8 et 11 ans pourraient se faire ficher leur ADN pour avoir voler des jouets...

Quand certains évoquaient il y a quelques années/ décénies, que le fichage génétique des humains allait se généraliser, ils leur riaient au nez... mais ce "future" est bien là, prenant forme un peu plus chaque jour... Extrait du Monde:

Leur père est choqué. Deux frères de 8 et 11 ans pourraient se voir prélever leur ADN, par la gendarmerie, pour avoir volé deux tamagotschi et deux balles rebondissantes dans un hypermarché du Nord, raconte Le Parisien, samedi 5 mai 2007. Les échantillons seraient conservés dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg).

Des gendarmes se sont rendus cette semaine au domicile familial. "Ils venaient nous apporter une convocation pour vol dans la mesure où le magasin a porté plainte, explique le père au Parisien. Ils ont expliqué à mon fils aîné qu'il serait photographié, qu'on lui prendrait ses empreintes digitales et aussi ses empreintes génétiques, ajoutant même que mon fils ne pourra pas forcément faire le métier qu'il veut plus tard car il sera fiché !"

Comme beaucoup de Français, le père pensait que le fichage génétique était réservé aux délinquant sexuels, et aux adultes. Pour surprenant que cela puisse paraître, il n'en n'est rien, précise Le Parisien. La loi ne prévoit ainsi pas d'âge minimum, rappelle le quotidien.

ELARGISSEMENT CROISSANT DU FICHAGE DEPUIS 2003
Depuis la loi Sarkozy sur la sécurité intérieure de 2003, une centaine de délits obligent à se soumettre au prélèvement génétique. Limitée, à l'origine, aux infractions sexuelles, la législation concerne aujourd'hui les meurtres et les cambriolages, les vols simples, les tags ou les dégradations. Il concerne désormais les personnes condamnées mais aussi les simples suspects.

Depuis l'entrée en vigueur de ces dispositions, le Fnaeg explose. De 2003 à 2006, le nombre de profils enregistrés est passé de 2 807 à plus de 330 000. Bien que ce système ait permis d'élucider plus de 5 000 affaires, ceux qui s'opposent aux prélèvements dénoncent l'instauration d'un "répertoire de masse". Les refus de prélèvements génétiques pour des petits délits se multiplient, entraînant des procès.

"CE N'EST PAS DU BÉTAIL QUE L'ON DOIT MARQUER AU FER"
Le père des auteurs du larcin s'opposera au fichage génétique de ses enfants, le cas échéant, malgré les lourdes sanctions prévues pour les contrevenants : jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.

"Ce n'est pas du bétail que l'on doit marquer au fer, plaide-t-il dans Le Parisien. Les parents des deux chapardeurs les ont punis et sermonnés et se réjouissaient initialement du passage des gendarmes et de ses vertus pédagogiques.


"Cette situation met en lumière les dérives possibles de l'utilisation abusive du fichage génétique", réagit Josiane Bigot, magistrat et président du Réseau pour l'accès au(x) droit(s) des enfants et des jeunes, dans Le Parisien.

Le père et les deux fils étaient convoqués samedi après-midi à la gandermerie pour "audition des enfants".


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