Et pendant ce temps que fait la police...
Sarkozy est élu, Johnny compte revenir en France, et pendant ce temps (et depuis longtemps) que fait la poulice...
Hier à 15 heures, alors que je me rendais en voiture depuis Ivry à Bagnolet pour régler des problèmes liés au décès de ma mère, j’ai été interpellé par la police à la sortie de la bretelle de sortie de Bagnolet.
A la demande d’un des six policiers particulièrement « remonté », j’ai présenté mes papiers. A ce moment je ne savais pas l’objet de l’infraction reprochée. Ce policier me l’a dit après, et m’a signifié qu’il conservait mon permis de conduire pour le dépassement de 1 Km la vitesse au-delà de laquelle on retient votre permis.
Puis il m’a été demandé de souffler dans le ballon. Le résultat était négatif. Mais les policiers ont estimé devoir avoir recours à un appareil plus sophistiqué pour en juger. Un second car de police a été appelé en renfort. J’ai soufflé dans ce second appareil mais les policiers ont estimé que je soufflais mal. Conséquence : ils ont décidé de m’amener au commissariat situé dans le 13ème arrondissement en laissant ma voiture à la sortie Bagnolet du périphérique.
Mais ce déplacement, toute sirène hurlante de deux cars de police, ne s’est pas fait simplement. Alors que je fumais, une jeune policière m’a arraché ma cigarette de la bouche avec violence, avec son sourire de suffisance en prime. On m’a passé les menottes aux mains attachées derrière le dos après avoir procédé à une « palpation » poussée et indigne. Comme un assassin ou un délinquant j’ai été ainsi conduit à 10 kilomètres de là, à toute vitesse, avec interdiction préalablement signifiée de téléphoner pour prévenir.
« Vous à etes en état d’arrestation » m’a-t-on dit. Dans le car hurlant, franchissant à toute vitesse tous les feux rouges, un autre car suivant, une policière m’a dit « Vous puez l’alcool c’est évident. »
Arrivé au commissariat dans le 13ème arrondissement, je suis sorti du car, toujours menotté, et suis monté au troisième étage. On m’a installé devant un appareil plus sophistiqué encore pour déterminer mon éventuel état alcoolique. On ne m’a retiré les menottes qu’à ce moment-là. J’ai soufflé une troisième fois. Résultat : négatif. Les policiers étaient déconfits. Etant en faute il fallait me reconduire à Bagnolet. Ils ont fait appel à un autre car qui m’a ramené, trois policiers étant à bord. Pas un mot d’excuse !
Dans ce car j’ai indiqué que comme ils l’avaient constaté je n’avais à aucun moment mentionné que j’étais député. Jamais je n’ai fait cela et dans aucune circonstance, estimant à etre un citoyen non au dessus des lois et des règles. J’ai donc vécu ce que vit un citoyen ordinaire en pareille occasion. Heureusement que je n’étais pas noir ou basané !
Il n’en reste pas moins que je tiens à élever la plus vive et plus ferme protestation contre ces méthodes attentatoires aux libertés et au respect de la personne.
Voilà ce qui se passe aujourd’hui alors que Sarkozy n’est encore que candidat. On imagine ce qu’il en serait s’il était président, lui qui dispose d’un chauffeur et grille allégrement toutes les interdictions du code de la route sans jamais avoir à en rendre compte.
C’est plus qu’une anecdote dont je fais état ici. C’est dans le détail que se cache le fond. Ces policiers avaient des ordres. Leur comportement insultant et humiliant ne procède pas de l’initiative personnelle. Ils se savent couverts. Par qui ? La réponse est claire. Et pendant ce temps-là les voleurs de vieilles dames et autres trafiquants de drogue sont tranquilles. Merci M. Sarkozy ! Vous etes bien le héraut de la lutte pour la sécurité !
Jean-Claude Lefort
Député du Val-de-Marne
Ivry, le 27 avril 2007
Un sitting face à une arrestation-bavure dans le métro parisien
Ce vendredi 16 mars 2007 au soir dans le métro a eu lieu une intervention de la police particulièrement choquante. Le métro de la ligne 4 en direction de la Porte de Clignancourt venait de quitter la station Etienne Marcel lorsque l’attention des passagers de la rame, dont la plupart étaient debout en cette heure d’affluence, fut attirée par la voix forte d’un homme noir disant : « Vous avez des enfants, vous avez une famille, vous aussi. Ne faites pas ça. » L’homme en question était habillé d’un pardessus noir et d’un costume, portait des lunettes et un chapeau assez chic. Il était accompagné de sa femme et de ses deux filles, dont l’une était dans une poussette que sa mère tenait. A 20h42, cette famille noire était donc entourée de quatre policiers habillés de bleu marine et munis de matraques. Ces agents lui ont demandé plusieurs fois de sortir, ce à quoi il a répété la phrase précédemment citée tout en restant poli et plutôt calme vu que la situation devenait de plus en plus tendue. Les quatre agents le serraient de plus en plus.
Un agent lui a saisi le bras et de là où je me trouvais, je n’ai pu les voir que de dos. De nombreux coups de coudes accompagnés par des cris d’intimidation ont été donnés par les quatre agents qui finirent ainsi par sortir l’homme de force de la rame sans se soucier des coups de coudes perdus portés malencontreusement à sa femme et à la petite fille dans la poussette. La femme effrayée et en pleurs s’est accrochée à son mari tout en tirant la poussette de son autre main. L’homme a perdu ses lunettes que j’ai pris la peine de ramasser bien qu’elles furent piétinées par les agents aux gestes très violents. Il s’agit de la troisième arrestation violente et mal gérée sur des personnes de couleur à laquelle j’assiste en quelques mois. Pourtant celle-ci a eu une très nette différence. Là où la foule a toujours accepté de circuler et de se laisser intimider par les agents, ce soir, des citoyens de toutes origines ethniques se sont groupés autour de cette exhibition d’autorité policière. Arrêter une famille en public, brutaliser volontairement ou non des enfants devant témoins, ça ne peut pas passer.
Nombreux sont ceux qui ont tenté d’entamer un dialogue avec les quatre agents au sujet de la petite fille dans la poussette, effrayée par les cris et les coups de bras donnés par les agents. La réponse d’un des agents fut de nous menacer avec sa matraque en hurlant de nous reculer puis en sortant une bombe lacrymogène. Des rappels à la raison ont été lancés aux agents des forces de l’ordre (sic ?) : « il y a un enfant, n’utilisez pas une bombe lacrymogène » ou encore « ne faites pas ça devant sa famille ! Vous n’avez aucune décence ? » D’autres faisaient un appel à la raison « Vous avez une conscience ! Revenez à la raison, arrêtez de les brutaliser ! » et quelques-uns se scandalisaient « vos méthodes sont lamentables, c’est une honte ce que vous faites ! » La panique gagnant les agents, ils ont fait appel à du renfort.
Cinq agents supplémentaires sont arrivés dix minutes plus tard, la foule non violente grossissant à chaque instant. Des cris de colère contre le racisme et des insultes à l’égard des policiers furent alors criés par des gens à l’arrière de la foule, mais elles ne furent pas suivies par le sitting qui faisait front à la police. « Sarko perd des électeurs ce soir » a lancé une jeune femme blonde. « Les nouveaux nazis ne passeront pas » a crié un homme en costume.
Parmi les cinq nouveaux agents, un maître-chien qui a menacé de lâcher son animal sur ceux qui ne reculeraient pas. Au bout de quelques minutes, ces agents en colère ont poussé la foule avec violence et sorti les matraques en geste de menace.
Mais la foule n’a pas cédé. Sans lutter, sans haine, cette marée humaine est restée unie, assistant aux derniers instants de l’arrestation et à la crise de nerfs d’une jeune femme blanche qui, après s’être penchée sur la poussette pour protéger l’enfant fut poussée et à reçu des coups avant de s’être elle-même retrouvée entourée par des policiers. Son portable fut cassé par un des agents. Etait-ce un geste involontaire ? Durant toute l’intervention, de nombreuses personnes ont filmé, photographié les méthodes scandaleuses de cette arrestation catastrophique.
L’identité de l’homme arrêté demeurant un mystère pour les gens présents tout comme la plupart des agents de la police –qui à la fin de la triste scène étaient une quinzaine- il est impossible de savoir la raison de cette arrestation, si cet homme est innocent, suspect ou gravement coupable. Toutefois, les méthodes violentes appliquées ce soir par les quatre agents, le manque de professionnalisme, la pathétique gestion de la situation, les menaces verbales et physiques pratiquées par les agents sur la foule scandalisée par leur brutalité sur une famille, tout cela est inadmissible.
De plus, des agents encore menaçants et parfois railleurs rôdaient encore autour des derniers témoins qui tentaient de rassembler les faits. « Bien sûr, on est policiers donc on est forcément racistes, vous ne connaissez pas notre métier. » A cette phrase j’ai répondu par ces questions : « mais savez-vous vraiment ce qui vient de ce passer ? Connaissez-vous réellement la faute de cet homme ? Ou bien, ne faites-vous qu’obéir à des ordres sans réfléchir ? » A cela un agent qui marchait à reculons m’a lancé courageusement la boutade : « Ne faites plus le 17, on ne viendra pas. » pour recevoir la réponse : « de toutes façon, vous ne venez jamais, vous êtes occupés à obéir à des ordres que vous ne comprenez pas ! »
Enfin, un lieutenant qui n’avait pas assisté à l’arrestation a tenté de prendre les identités des témoins nous a résumé ce qui venait de passer… alors qu’il était arrivé après l’incident ! La technique, comparable à un lavage de cerveau, consistait à à nier nos témoignages pour réciter son scénario : « Cet homme noir s’était fait contrôler, n’avait pas son titre de transport et avait refusé de sortir de la rame. S’il n’avait pas refusé d’obtempérer devant les forces de l’ordre, cela se serait passé plus simplement… » Ce qui est absolument faux puisqu’il ne s’agissait pas de contrôleurs mais bien de quatre policiers. Et, qui plus est, personne d’autre que ce père de famille n’a été contrôlé par ces agents. La jeune femme qui a défendu l’enfant lui a dit : « Ce n’était pas un simple contrôle ! Moi je suis blanche, je n’ai jamais été contrôlée et j’assiste tous les soirs à ce genre d’arrestations sur des personnes noires. » La réponse de l’agent fut d’une honnêteté inespérée : « On ne vous contrôle pas parce que vous avez l’air d’être en règle. » Délit de faciès ?
A mon tour de poser les questions : quelle réaction la police attendait-elle de la foule alors qu’elle arrêtait un père de famille à une heure de pointe dans le métro ? La police pense-t-elle que ses menaces, ses coups, sa violence sur une famille et des enfants en bas âge, son autorité déplacée et son discours de manipulation suffira à changer la foule en passants qui circulent sans broncher ? Pouvons-nous encore avoir confiance en la police ? Combien d’arrestations de personnes noires encore avant que la foule ne change son sitting pacifique en manifestation de défense violente ?
Alwen Kelek
Source
LA LETTRE VERSATILE
parution aléatoire
nouvelle série n° 27
13 avril 2007
Jeudi 12 avril 2007, à Saint Étienne, aux alentours de 23h-23h30, rentrant tranquillement chez moi à pied après un repas chez des amis en centre ville, je remontais la grand-rue lorsque mon attention fut attirée par un attroupement de badauds. Me joignant à eux je constatais la scène suivante :
Sur le quai de l’arrêt STAS du tramway, situé à hauteur de la faculté de lettres, rue du 11 novembre, les forces de police procédaient à une interpellation. Je fus indigné par la scène que je découvrais : L’homme, d’un certain âge (à priori cinquantenaire), était violemment maintenu face contre terre par trois policiers en tenue. Son pantalon était baissé, de telle sorte qu’on pouvait voir ses fesses et que ses parties génitales était pressées contre le sol. Manifestement de très modeste condition, vêtu d’un tee-shirt et d’un bas de survêtement usagé, avec de l’embonpoint, des signes de précarité sociale et économique, l’homme apparaissait pourtant comme très inoffensif. Il restait très calme, se laissant complètement faire, ne prononçant aucun mot, et grimaçant parfois en stigmates de la souffrance physique qui lui était occasionnée.
Parmi les badauds, les commentaires allaient bon train, s’attristant sur la condition de ce « pauvre homme », contre la rudesse, le sur-dimensionnement des moyens employés. Au bout de quelques minutes, il fut enfin relevé et conduit plus bas vers le véhicule de police, qui allait le prendre en charge. Un agent lui remonta enfin son pantalon.
Écoeuré par ce que je venais de voir, mais ne pouvant rien y faire, je décidais de poursuivre mon chemin. Après quelques pas et faisant échos à des commentaires que je venais juste d’entendre, je lançais le terme « Fasciste! », à tue tête et à la volée.
Quelque pas encore, traversant la rue pour rejoindre le trottoir opposé, c’est alors que je fus violemment pris à parti par un contrôleur de la STAS, dont, jusqu’à cet instant, je n’avais pas eu conscience qu’il était présent, ni lui ni ses collègues. Il y avait effectivement beaucoup de monde et ils n’ont pas attiré mon attention pendant ces instants. Visiblement très énervé, me rejoignant d’un pas très rapide, il m’invectivait violemment : « Quoi ! Tu m’insultes ? Pour qui tu te prends ? Qu’est ce que tu veux ? Tu me cherches ? … » Il se planta devant moi et il me poussa la poitrine avec ses mains à plusieurs reprises, m’obligeant à reculer. Comme il n’arrêtait pas de crier, je restais alors complètement silencieux et inerte, comme « pétrifié » par son agressivité. Il faut dire aussi que du fait de sa très forte stature, j’étais particulièrement impressionné. Je savais qu’il valait mieux que je reste tranquille en face de ce colosse quasi-hystérique, qui plus est, assermenté et porteur d’un uniforme. Il était évident que la moindre parole, le moindre geste pouvait me coûter très cher.
Au bout de quelques instants, un policier en uniforme s’interposa entre nous. Il demanda au contrôleur de partir et m’intima un ordre similaire. J’étais comme pétrifié et ne réagis pas immédiatement. Et puis, je me demandais pourquoi on me donnait l’ordre de partir. J’aurais voulu répondre au contrôleur. Il y avait plein de monde à cet endroit, je ne comprenais pas pour quels motifs j’aurais dû m’en aller. Immédiatement, l’agent agita son tonfa et commença à m’en asséner quelques coups, me réitérant l’ordre de partir. Mais je restais encore « pétrifié, tétanisé », ne disant pas un mot, et ne bougeant les bras que par réflexe, pour me protéger des coups. Très rapidement, en une fraction de secondes, j’eus la surprise de me retrouver à terre, complètement immobilisé, le visage appuyé sur le trottoir. D’une prise, j’avais été balayé par derrière et au saisi sur le sol, le visage appuyé contre terre. J’eus la conscience d’une agitation autour de moi et remarquait brièvement qu’un agent de police dispersais la foule des badauds avec une bombe lacrymogène. Je fus ensuite menotté par derrière puis, pendant quelques minutes, tenu assis à califourchon, un agent appuyant sur les menottes avec son pied. On m’emmena ensuite dans un véhicule de police et je fus placé en garde à vue au commissariat du cours Fauriel, où, outre les conditions normales d’une garde à vue (isolement et cellules crasseuses), je fus tout à fait traité normalement. Je suis maintenant convoqué au Tribunal de Grande Instance de Saint-Étienne, le jeudi 26 avril à 13h30, pour répondre des faits suivants : résistance avec violence à trois agents de police, et paroles de nature à porter atteinte à la dignité d’un contrôleur de la STAS.
Je me demande bien ce que j’ai fait pour mériter un tel traitement et suis surpris de la plainte émise à mon encontre. On m’accuse de violence mais c’est moi qui ait reçu des coups lors de mon arrestation. Heureusement, rien de grave, ils sont superficiels, j’ai l’oeil tuméfié, quelques os endoloris, quelques contusions. Par violence, les agents indiquent que je me suis mis en garde, un peu à la manière d’un boxeur, mais je ne cherchais qu’à me protéger des coups de tonfa. Ils disent aussi que j’essayais de donner des coups de pied lorsque j’ai été saisis. Je n’ai pas essayé car, au delà du fait que je n’en avais pas du tout l’intention, j’en étais dans l’impossibilité physique étant donné la rapidité des évènements et l’intervention ultra-efficace des forces de l’ordre.
On m’accuse d’avoir insulté un contrôleur mais c’est moi qui ait subi une agression verbale très violente, et presque physique de sa part. Si le policier ne s’était pas interposé, je me demande même s’il ne m’aurait pas frappé. Je précise qu’avec 0,22g d’alcool dans le sang, c’est à dire presque rien (quelque vers de vin le long du repas), j’étais bien loin de l’ivresse. Par ailleurs, n’aimant pas la violence, je suis d’un tempérament pacifique. Je ne me serais pas risqué à chercher la bagarre à qui que ce soit et encore moins à un contrôleur ou à des agents de police. J’ai près de 40 ans, je suis fonctionnaire à la ville de Saint-Étienne, jusqu’à présent, mon casier judiciaire était resté complètement vierge et j’en avais une certaine fierté. Je n’ai jamais pratiqué de boxe ni aucun sport de combat qui m’enseignerait à tenir une garde. J’élève seul et avec peu de moyens une adolescente de 16 ans. Je suis bien conscient que les problèmes que je peux récolter lui retomberont dessus, d’une façon ou d’une autre.
Pour en finir avec mon récit, j’indique que j’étais la troisième personne à être placée en garde à vue ce soir là pour, tenez vous bien, une affaire toute bête d’un seul ticket non validé dans le tramway. Les deux autres personnes sont cet homme, dont je vous ai décris les conditions de l’arrestation, et sa compagne, elle même une personne modeste et simple.
Avec les méthodes policières stéphanoises, la fin de l’engorgement des tribunaux n’est pas près d’arriver.
Je voudrais revenir sur le terme « fasciste », sorti de moi comme une espèce d’indignation. Un policier qui m’interrogeais m’a indiqué que son grand père avait fait la résistance et qu’il aurait mal pris qu’on s’adresse à lui de cette façon. Voici ce que j’aurais aimer répondre à ce contrôleur ou plus tard à ces agents de police, s’ils m’en avaient laissé l’occasion, mais aussi si je n’avais pas été retenu par la peur que je ressentais : D’un côté le terme « fasciste » paraît exagéré, on sait ce que c’est qu’une dictature fasciste, c’est autrement plus dur et cela ne convient pas à décrire la situation de notre pays.
D’un autre côté, il serait malvenu de qualifier de fasciste une personne quelconque, même portant un uniforme, qu’on ne connaît ni en noir ni en blanc,. Je ne chercherais donc pas à étiqueter quelqu’un en particulier de fasciste. Après tout, que sais-je de sa vie et qui suis-je pour pouvoir me le permettre ? Mais pourtant, si on considère que le fascisme est une idéologie politique qui pratique et prône un état fort, centralisé, une économie libérale, l’omnipotence, l’omniprésence des forces de répression et une intolérance aigüe de tout ce qui déroge à la norme établie, système qui se caractérise aussi par ses inégalités économiques et sociales, force est de constater que cet incident presque insignifiant est un élément inquiétant à ajouter parmi tant d’autres, dont beaucoup sont hélas bien plus tragiques, un élément qui nous signifie une dérive inquiétante, une dérive fascisante de notre société.
Malgré ce qui m’arrive, je suis aussi très heureux de constater que des attroupement de badauds se forment lorsque de telles situations se présentent, qui proposent spontanément leur pratique de vigilance citoyenne, et qui ainsi permettent de limiter la violence et les abus des comportements sécuritaires. Merci à eux. Ils oeuvrent pour notre salut à toutes et tous. Merci aussi à vous pour votre patience et votre attention me concernant.
Ramon Moya
A Saint-Étienne, le samedi 14 avril 2007.
Si vous aussi, vous trouvez insupportable cette dérive sécuritaire, vous pouvez, écrire ou appeler la Société des Transports de l’Agglomération Stéphanoise et demander que le contrôleur, Mr.HAMALIAN, retire la plainte qu’il a émise contre Ramon :
TAS - BP 90055 - avenue P. Mendès France - 42272 St-Priest-en-Jarez Cedex
Par téléphone : service clients, INFO STAS : 04 77 33 31 35. Siège social : Tél : 04 77 92 82 00 Fax : 04 77 92 82 01
Pour nous contacter : colere42@no-log.org, ou bien Cercle de Recherche Syndicale Historique, salle 15 bis, Bourse du Travail de Saint Étienne, 42028 Saint Étienne cedex 1. avec la mention du soutien à Ramon.
Source
LA LETTRE VERSATILE
parution aléatoire
nouvelle série n° 29
17 avril 2007
2 commentaires:
Salut,
Je suis né à St Etienne et y ai vécu jusqu'à mes 26 ans et malheureusement je ne garde pas de très bons souvenirs des forces de l'ordre. Issu de parents d'immigrés et ayant vécu dans un quartier dit "sensibles", je sais exactement de quoi vous parlez. Si Sarko ne trouve pas une solution plus sociale à ce grave problème, j'ai bien peur du pire. Il ne devrait pas prendre cette situation à la légère et ce n'est pas en mettant systèmatiquement les forces de l'ordre en face que ça va tt arranger!
Il y a un énorme problème en France avec le fonctionnement de la police, que le pouvoir et les médias s'efforcent à cacher... l'impunité des forces de l'ordre est honteuse... on parle de meurtres, de viols, de violences gratuites, d'insultes misogynes et racistes... commis par la police, mais personne n'en dit rien, et le regard des français est divertit vers autre chose...
La situation c'est quasiement certain va s'aggraver
avec l'élection du nouveau président.
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