Que Fait La Police ?
Après mon post la semaine dernière sur les violences dans la Gare du Nord, et l'évocation dans mon commentaire du travail de Maurice Rajsfus, cela m'a donné l'idée d'ajouter à la liste des liens sur ma page, le lien vers le site de l'Obsérvatoire des Libertés Publiques. Et voici ci-dessous en avant-gout l'édito de leur bulletin d'information de février 2007. Merci à eux pour leur travail et à M. Rajsfus qui lors d'une rencontre en 1996, m'a fait l'honneur de me signer son ourvage "Drancy un camps de concentration très ordinaire".
Tous suspects, tous dangereux
Depuis bientôt cinq ans, il nous faut supporter une tribu de donneurs de leçons dont la seule ambition est de limiter ce qu’il subsiste de libertés démocratiques dans ce pays. Cette équipe d’énervés, qui détient tous les éléments du pouvoir, nous explique que l’ordre doit s’imposer face à une insécurité qui ne cesse de se développer, alors que les forces de l’ordre n’ont jamais été aussi nombreuses -avec des moyens constamment renforcés. Sans caricaturer, il est possible d’affirmer que les hommes qui nous gouvernent ont déclaré la guerre au pays, ou tout au moins à ceux qui ne supportent plus cette situation de dictature rampante.
Chaque citoyen est devenu un suspect potentiel, et les fichiers de la police et de la gendarmerie s’enrichissent chaque jour, jusqu’à contenir des millions de noms. Par ailleurs, au moindre mouvement de protestation, chacun d’entre nous peut être traité, comme un pédophile ou un violeur récidiviste, et se voir contraint à un prélèvement ADN.
Le policier prétend dicter la loi, et se veut la loi. L’institution policière nous tient sous haute surveillance. La volonté de faire peur est évidente. Le pouvoir doit être craint, et le policier est son bras armé - qui tue à l’occasion. Lorsque le pouvoir estime indispensable de montrer sa force, c’est qu’il est inquiet, avec cette certitude affichée qu’il lui faut être de plus en plus répressif, pour mieux se faire respecter. Le pays serait au bord de l’anarchie. Il convient donc de criminaliser les citoyens récalcitrants, en commençant par les jeunes mineurs, d’ores et déjà menacés par une loi sur la délinquance qui n’est rien moins que liberticide.
Non content de placer tout un pays sous haute surveillance policière, la volonté de la tribu au pouvoir -et qui entend y rester - est de remettre en cause tous les acquis sociaux. Le droit du travail est donc malmené tandis que le profit est glorifié. On nous explique qu’il faut travailler plus pour gagner plus alors que les salaires sont bloqués. Dans le même temps, le coût de la vie augmente au même rythme que le travail précaire tend à devenir la règle. Seule l’institution policière ne cesse d’embaucher car il devient de plus en plus nécessaire de contrôler une société considérée comme dangereuse pour l’ordre public.
Maurice Rajsfus
Tous suspects, tous dangereux
Depuis bientôt cinq ans, il nous faut supporter une tribu de donneurs de leçons dont la seule ambition est de limiter ce qu’il subsiste de libertés démocratiques dans ce pays. Cette équipe d’énervés, qui détient tous les éléments du pouvoir, nous explique que l’ordre doit s’imposer face à une insécurité qui ne cesse de se développer, alors que les forces de l’ordre n’ont jamais été aussi nombreuses -avec des moyens constamment renforcés. Sans caricaturer, il est possible d’affirmer que les hommes qui nous gouvernent ont déclaré la guerre au pays, ou tout au moins à ceux qui ne supportent plus cette situation de dictature rampante.
Chaque citoyen est devenu un suspect potentiel, et les fichiers de la police et de la gendarmerie s’enrichissent chaque jour, jusqu’à contenir des millions de noms. Par ailleurs, au moindre mouvement de protestation, chacun d’entre nous peut être traité, comme un pédophile ou un violeur récidiviste, et se voir contraint à un prélèvement ADN.
Le policier prétend dicter la loi, et se veut la loi. L’institution policière nous tient sous haute surveillance. La volonté de faire peur est évidente. Le pouvoir doit être craint, et le policier est son bras armé - qui tue à l’occasion. Lorsque le pouvoir estime indispensable de montrer sa force, c’est qu’il est inquiet, avec cette certitude affichée qu’il lui faut être de plus en plus répressif, pour mieux se faire respecter. Le pays serait au bord de l’anarchie. Il convient donc de criminaliser les citoyens récalcitrants, en commençant par les jeunes mineurs, d’ores et déjà menacés par une loi sur la délinquance qui n’est rien moins que liberticide.
Non content de placer tout un pays sous haute surveillance policière, la volonté de la tribu au pouvoir -et qui entend y rester - est de remettre en cause tous les acquis sociaux. Le droit du travail est donc malmené tandis que le profit est glorifié. On nous explique qu’il faut travailler plus pour gagner plus alors que les salaires sont bloqués. Dans le même temps, le coût de la vie augmente au même rythme que le travail précaire tend à devenir la règle. Seule l’institution policière ne cesse d’embaucher car il devient de plus en plus nécessaire de contrôler une société considérée comme dangereuse pour l’ordre public.
Maurice Rajsfus
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