L'instrumentalisation du conflit du Darfour
Depuis que les drames qui se déroulent au Darfour ont commencés, j'ai toujours sentis, vu la complexité de la région, que les causes du conflits devaient etre bien plus complexes que celles généralement évoqués dans les médias lorsqu'ils parlent des guerres qui s'y déroulent. Voici un lien vers un article et une bonne analyse du conflit de Bruno Guigue (citant d'autres analyses toutes aussi bonnes) publié sur Oumma. Paix aux victimes de ces violences et folies.
"Rien n’est plus pernicieux, par conséquent, qu’une racialisation intempestive de la grille de lecture appliquée au conflit. Elle occulte le fait que toutes les ethnies vivant au Darfour, en réalité, ont été arabisées et islamisées au cours d’un long processus historique. Les tribus nomades du nord-Darfour, les Bagaras, l’ont été avant les autres, mais toutes utilisent l’arabe, même si elles continuent de pratiquer les parlers africains. Au surplus, le brassage multiséculaire des populations interdit de faire des distinctions « raciales » que les mariages interethniques ont rendu imperceptibles. « Tout autant victimes de la discrimination sociorégionale que leurs concitoyens noirs, les Bagaras ne se trouvent du côté des élites tueuses de Khartoum que par le jeu de la fausse conscience d’une arabité plus fantasmée que réelle », explique Gérard Prunier, chercheur au CNRS. (Le Monde diplomatique, mars 2007)"
L'article complet ici.
"Rien n’est plus pernicieux, par conséquent, qu’une racialisation intempestive de la grille de lecture appliquée au conflit. Elle occulte le fait que toutes les ethnies vivant au Darfour, en réalité, ont été arabisées et islamisées au cours d’un long processus historique. Les tribus nomades du nord-Darfour, les Bagaras, l’ont été avant les autres, mais toutes utilisent l’arabe, même si elles continuent de pratiquer les parlers africains. Au surplus, le brassage multiséculaire des populations interdit de faire des distinctions « raciales » que les mariages interethniques ont rendu imperceptibles. « Tout autant victimes de la discrimination sociorégionale que leurs concitoyens noirs, les Bagaras ne se trouvent du côté des élites tueuses de Khartoum que par le jeu de la fausse conscience d’une arabité plus fantasmée que réelle », explique Gérard Prunier, chercheur au CNRS. (Le Monde diplomatique, mars 2007)"
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