lundi, avril 30, 2007

Des mouches autour de Sarkozy


Nicolas Sarkozy n'aime pas les mouches ni les caricatures de sa personne... après la condamnation de Placide pour avoir dessiner un nez de cochon à un policier, on reste dans le meme registre, et il en ressort toujours la double mesure.. Mahomet mais pas la police ni son chef supreme... Extrait d'un article du monde sur le dessinateur maison Plantu...

"A preuve l'histoire des mouches. Succédant à une série de moustiques nommés "Sarkungugna", la première apparut sur un dessin du 14 décembre 2005. Jacques Chirac, très ému, déposait une gerbe à la mémoire des esclaves ; dans son dos, un élu UMP en short et casque colonial murmurait une traîtrise à l'oreille du ministre de l'intérieur. Il faisait chaud, la mouche volait bas, un peu par hasard, se souvient Plantu. Lequel fut fort étonné, le lendemain, de voir débarquer un motard en tenue, pour lui remettre une lettre à en-tête du ministère de l'intérieur.

Nicolas Sarkozy, après des compliments d'usage, disait : "Je n'ai pas manqué de remarquer un détail qui agrémente ma présence sur votre dessin (...) : une mouche. (...) Je sais qu'elles accompagnent généralement la représentation de Jean-Marie Le Pen. (...) J'ignore sincèrement ce qui me vaut un tel traitement, tant je considère avoir, tout au long de ma vie politique, combattu les idées de l'extrême droite : le racisme, l'intolérance, l'antisémitisme et, de manière générale, tout ce qui atteint l'homme dans sa dignité, à commencer par l'esclavage." Suivait une proposition d'entretien pour dissiper le "malentendu".

"Bien sûr, le lendemain, j'ai dessiné trois mouches !", raconte Plantu en riant. Depuis, Nicolas Sarkozy a aggravé son cas en se plaignant auprès de la direction du journal d'avoir été croqué en petit chien, "en roquet", selon lui, puis d'avoir été affublé du brassard "I. N.". "Il provoque lui-même la réaction qu'il redoute, note le caricaturiste. Là où il y a une mouche, il en crée trois..."

Notre impertinent dessinateur n'est pas un ingénu. Il "assume", dit-il, "son rôle excessif". Et explique pourquoi : "Je tords le cou à la rumeur. Depuis six mois, Le Monde est taxé, à tort, de rouler pour Sarko. Quand le président du conseil de surveillance, Alain Minc, a fait savoir qu'il voterait en sa faveur, j'ai eu d'autant plus envie de réagir, pour faire l'équilibre. Le fait est que, depuis trois semaines, on nous accuse beaucoup moins d'être sarkozystes..."

Force de l'habitude, les protestations, officieuses ou officielles, ne le touchent guère. "Je ne le vis pas comme une tentative de pression car j'ai la chance d'être soutenu par la rédaction et la direction du Monde." Mais ailleurs, note-t-il, ce genre de méthode peut marcher. "Sarkozy impressionne tellement que, s'il y a un pétochard dans la rédaction en chef, la liberté du dessinateur est fichue."

Le plus drôle, note le caricaturiste, est que Nicolas Sarkozy, qui lui reproche, pêle-mêle, brassard, mouches et petit chien, oublie un autre déguisement, pourtant récurrent : celui d'Iznogoud, le vizir félon qui veut être calife à la place du calife. "Il ne me reproche pas de le dessiner en traître. C'est curieux..."


Article du monde complet ici

samedi, avril 21, 2007

A voter


Il a fallu faire la queue pour mettre son bulletin dans l'urne au consulat français de San Francisco. C'était un peu plus rapide pour les familles accompagnés d'enfants, mais quand meme ca a pris une bonne heure d'attente pour moi et Léo. Pour les électeurs sans enfants... comptez deux heures et plus... Beaucoup d'inscrit en plus sur les listes du consulat j'imagine comme le signal Le Monde:

Par rapport à 2002, 3,3 millions d'électeurs supplémentaires sont inscrits sur les listes du fait de la croissance démographique et, de manière plus significative, d'un regain d'intérêt pour la vie politique notamment parmi les Français de l'étranger. Un grand nombre appartiennent à la tranche des 18-30 ans et ont effectué les démarches d'inscriptions au cours du dernier trimestre 2006 (1,8 million d'inscrits supplémentaires).

Et oui ça tournait meme en haut de Bush Street...

mardi, avril 17, 2007

"Ruptures"

Serge Portelli, vice-président du tribunal de Paris et membre du syndicat de la magistrature, est l'auteur de "Ruptures" un ouvrage critique du bilan de Nicolas Sarkozy. D'après l'auteur des pressions politiques sur son éditeur ont empechés la publication de l'ouvrage en période électorale. Portelli a donc décidé de mettre son ouvrage à disposition sur Internet:

Gratuitement ici
En payant 6 euros . (Bah oui on sait jamais, certains peuvent se permetre de dépenser 6 euros pour soutenir le travail de l'auteur).

lundi, avril 16, 2007

Français, Françaises...

5 ans ont passés depuis la dernière élection présidentielle Française, ce moment à part, où les citoyens sont sensés élir leur grand chef. C'est d'ailleur le premier quinquenat qui vient de s'écouler. En Avril 2002, j'avais écrit un article entre les 2 tours sur le site Internet que j'avais créer au tournant des annnées 2000: HipHopArea.com (qui n'a rien à voir avec l'actuel site HipHopArea.com... et oui, j'ai lachement abandonné le nom de domaine après que le site ait fermé). Sans conteste HipHopArea avait contribué à établir des standards et des normes certaines quand à la présence de la culture Hip-Hop sur Internet à une époque où l'ordinateur se démocratisait et où Internet faisait son apparation dans la vie quotidienne des français.

Toujours est-il que cette article que j'avais écris en réaction à ce qui se passait en France après le résultat du FN au premier tour, offrait une perspective différente de ce qui se disait un peu partout ailleurs, et sourtout offrait une perspective avec laquelle regarder l'avenir, au dela des normes et des idées préconcues sur la démocratie, le nationalisme et le fascisme. J'évoquais le devenir d'une société qui pendant ces 5 dernières années n'a cessé de se dessiner plus clairement, mois après mois, violence policière après violence policière, loi sécuritaire après loi sécuritaire, sous les traits d'une société inégale, où la liberté d'expression donnée à certains est confisquée à d'autre, et où l'ombre de la xénophobie, de l'Islamophobie et de la haine grandit en arrière plan... Si avec le recule, je trouve certains passages de mon article maladroit ou trop simplifiés pour les besoins du format, je ne m'étonne malheuresement pas de la tournure trop réél qu'ont pris certains de mes propos... et ce n'est pas fini...

Vous pouvez relire l'article: ICI (merci au web archives et à la Way Back Machine).

Pour cette nouvelle élection contrairement à la précédente, où j'avais préféré ne pas participer à la masquarade, je pense me rendre aux urnes, au consulat de San Francisco bien-sur et je pense que Bayrou aura mon vote. Bien que son programme soit loin d'etre parfait à mes yeux évidement et que José Bové a dans son projet des points qui me semblent etre les meilleurs disponibles cette année à bien des niveaux. L'idée que Sarkozy puisse etre élu me donne mal au crane... très mal au crane, et incarne précisément ce que je prévoyais dans mon article il y a 5 ans. Quand à voter socialiste, j'ai trop entendu, souvent de première main, de témoignage directe de l'hypocrisie et du double discours socialistes pour leur faire encore confiance, croire en leur sornettes et leur donner ma voix. Non Non Non.

Encore une fois, il ne faut pas se tromper... les vrais pouvoirs sont aux mains d'individus qui tire les ficelles derrière la scène... Comme dis Morpheus dans Matrix, l'ennemie est un système et non pas un individu ou un autre, un camp politique ou un autre...

Il tiens à chacun d'agir au quotidien pour faire de ce monde, un monde meilleur, face au triste et sinistre avenir que certains voudraient nous offrir, nous devons résister par tous les moyens nécessaires... voter est loin d'etre le plus efficace des moyens... que glisser un bulletin dans une urne transparente ne nous empeche pas de construire de nos mains un future ou les mots de paix et d'égalité auront un vrai sens pour chacun. La démocratie est souvent le déguisement de l'hypocrisie... Avec ces deux références que le lecteurs avertis aura reconnu provenir de Malcolm X, je vous laisse sur un lien vers le fameux discours de ce dernier: "The Ballot or the Bullet" (le Bulletin ou la Balle)... En ces temps ou la violence de toute part gagne du terrain, il y a de nombreuses analogies à y voir de manière intemporelle, universelle, partout autour du globe, donc y compris dans l'héxagone. Peace out.

mercredi, avril 11, 2007

Un journaliste digne de ce nom

« … tient la calomnie, les accusations sans preuves, l'altération des documents, la déformation des faits, le « mensonge pour les plus graves fautes professionnelles ;
« … tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles premières ;
« ne confond pas son rôle avec celui du policier. »

« Déclaration des devoirs :
« … 1) respecter la vérité, quelle qu'en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce en raison du droit que le public a de connaître ;
« … 8) s'interdire le plagiat, la calomnie, les accusations sans fondement… »


C'est par ce rappel issu des chartes du Syndicat National des Journalistes, que Jean-Michel Cros ouvre un article qui le voit comparer ses déclarations à une journaliste de France Soir, avec le papier effectivement pondu par cette journaliste. Jean-Michel Cros était interrogé sur une conférie Soufie d'origine Turc... le constat est navrant...

Voici quelques extraits et le lien vers l'article complet de Jean-Michel Cros, publié sur Oumma.com.

Voici quelques semaines, un autre chercheur et moi-même avons été contactés par une journaliste de France Soir, Anne Herriot, qui nous a dit vouloir rédiger un article sur une confrérie musulmane, la Naqchbandiyya, qui a ouvert en décembre dernier un institut de formation dans les Vosges. Elle nous a dit ne rien connaître des confréries – ce qui n'a rien de choquant en soi – et souhaitait avoir des explications, tant générales sur les confréries que spécifiques à la Naqchbandiyya.
Comme ses premières questions étaient de savoir si c'était une secte et si celle-ci était « intégriste », nous lui avons expliqué, à tour de rôle, que l'on pouvait comparer, mutatis mutandis, les confréries musulmanes aux ordres contemplatifs chrétiens, que leur pratique, essentiellement quiétiste, était aux antipodes des l'islam radical – qui n'est qu'un habillage religieux de revendications politiques ; nous avons abordé également la question de l'autofinancement de la confrérie, comparable en cela à la pratique des églises en France, la question des cadres qui allaient être formés dans cet institut… Je lui ai notamment dit à ce propos que ce n'était pas un centre de formation d'imams, que les loges/couvents des soufis n'étaient pas des mosquées, etc…
Après nous, la journaliste en question prendra ensuite l'attache des membres de la confrérie, qui lui feront visiter les locaux de l'institut et répondront également à ses questions.
Les résultats de cette « enquête » allaient se révéler étonnants.
Nous les retrouvons dans la livraison de France Soir du 26 février dernier avec un gros titre en première page : « Quand les imams passent par la Lorraine » avec la mention « exclusif ». Deux pages sont consacrées ensuite au sujet sous le titre « Un centre de formation d'imams soufis en plein cœur des Vosges »…
Les choses commencent mal… Non seulement il est faux d'affirmer que les informations sur l'institut Buhara – c'est son nom – sont exclusives, puisque le « Républicain Lorrain » en a déjà parlé voici deux mois, mais l'auteur des articles semble n'avoir pas compris que l'on ne formerait pas là des imams, quoi qu'on lui en ait dit… L'un des autres titres du reportage s'étale en grosses lettres : « Un financement suspect »…
Je vous propose de comparer la réalité de cette confrérie avec les propos que nous trouvons dans le journal. Les distorsions entre la réalité de terrain et l'habillage journalistique sont une triste illustration de la manière dont se fait l'information sur l'islam en France.
Il se trouve que je connais depuis 1999 la confrérie en question, qui est l'un des groupes sur lesquels je travaille, travail qui devrait faire prochainement l'objet d'une publication. C'est dire que j'ai eu le temps de connaître ce groupe, tant en France qu'en Allemagne ou en Turquie ; j'ai eu le temps d'en connaître les membres, les organisations, la philosophie… Je précise enfin à toutes fins utiles, que les propos que j'ai tenus à la journaliste, lorsqu'elle m'a interrogé au téléphone, ont été tenus devant un témoin.
Le « chapeau » du premier des deux articles est ainsi rédigé :
« Un centre de formation de religieux soufis musulmans va ouvrir dans les Vosges, près de Raon – l'Etape. L'institut Buhara, créé par la confrérie Naqchabandi [sic], dispensera-t-il ici un islam radical ou plutôt modéré ? Le lieu serait en tout cas sous la haute surveillance des services du ministère de l'Intérieur ! »
Si nous passons sur l'orthographe et les accords, ainsi que sur la tautologie que constitue l'expression « soufis musulmans » - car personnellement je ne connais pas de soufis qui soient autre chose que des musulmans – la question sur la nature radicale ou modérée de l'islam qui sera enseigné est étrange, compte tenu des réponses qui ont été faites à Anne Herriot par mon collègue et moi-même. Redisons-le donc ici : de façon générale, le soufisme privilégie une pratique dite quiétiste, un travail d'introspection et de perfectionnement de soi, par la récitation de formules communiquées par un maître spirituel, appelées « zikr » en turc[1], dans le but d'arriver à la connaissance de Dieu.


Lire la Suite....

samedi, avril 07, 2007

Hey c'est Samedi !

vendredi, avril 06, 2007

Range ton Gun...

Elle avait 14 ans, dans les mains une arme à feu, ce jour là elle et sa famille assistaient aux funérails de son Oncle à San Francisco. Dans une chambre de la maison avec d'autres enfants... elle appuya sur la gachette... vraisemblablement accidentellement... et se tua d'une balle dans la tete.

Elle c'est Tamisha Tovie, originaire de Stockton, elle est décédé immédiatement ce Jeudi 5 avril... parce qu'une arme à feu trainait à porter de la main de cet enfant. Dans cette Amérique qui garantie à ses citoyens le droit de posséder une arme pour défendre sa propriété des criminels... les accidents tuent plus d'innocent que la légitime défense de criminels...

L'enquète est en cours pour déterminer les circonstances du drames... Rest In Peace Tamisha... Range ton Gun America...

Voir SFGate.com

lundi, avril 02, 2007

Que Fait La Police ?

Après mon post la semaine dernière sur les violences dans la Gare du Nord, et l'évocation dans mon commentaire du travail de Maurice Rajsfus, cela m'a donné l'idée d'ajouter à la liste des liens sur ma page, le lien vers le site de l'Obsérvatoire des Libertés Publiques. Et voici ci-dessous en avant-gout l'édito de leur bulletin d'information de février 2007. Merci à eux pour leur travail et à M. Rajsfus qui lors d'une rencontre en 1996, m'a fait l'honneur de me signer son ourvage "Drancy un camps de concentration très ordinaire".

Tous suspects, tous dangereux

Depuis bientôt cinq ans, il nous faut supporter une tribu de donneurs de leçons dont la seule ambition est de limiter ce qu’il subsiste de libertés démocratiques dans ce pays. Cette équipe d’énervés, qui détient tous les éléments du pouvoir, nous explique que l’ordre doit s’imposer face à une insécurité qui ne cesse de se développer, alors que les forces de l’ordre n’ont jamais été aussi nombreuses -avec des moyens constamment renforcés. Sans caricaturer, il est possible d’affirmer que les hommes qui nous gouvernent ont déclaré la guerre au pays, ou tout au moins à ceux qui ne supportent plus cette situation de dictature rampante.

Chaque citoyen est devenu un suspect potentiel, et les fichiers de la police et de la gendarmerie s’enrichissent chaque jour, jusqu’à contenir des millions de noms. Par ailleurs, au moindre mouvement de protestation, chacun d’entre nous peut être traité, comme un pédophile ou un violeur récidiviste, et se voir contraint à un prélèvement ADN.

Le policier prétend dicter la loi, et se veut la loi. L’institution policière nous tient sous haute surveillance. La volonté de faire peur est évidente. Le pouvoir doit être craint, et le policier est son bras armé - qui tue à l’occasion. Lorsque le pouvoir estime indispensable de montrer sa force, c’est qu’il est inquiet, avec cette certitude affichée qu’il lui faut être de plus en plus répressif, pour mieux se faire respecter. Le pays serait au bord de l’anarchie. Il convient donc de criminaliser les citoyens récalcitrants, en commençant par les jeunes mineurs, d’ores et déjà menacés par une loi sur la délinquance qui n’est rien moins que liberticide.

Non content de placer tout un pays sous haute surveillance policière, la volonté de la tribu au pouvoir -et qui entend y rester - est de remettre en cause tous les acquis sociaux. Le droit du travail est donc malmené tandis que le profit est glorifié. On nous explique qu’il faut travailler plus pour gagner plus alors que les salaires sont bloqués. Dans le même temps, le coût de la vie augmente au même rythme que le travail précaire tend à devenir la règle. Seule l’institution policière ne cesse d’embaucher car il devient de plus en plus nécessaire de contrôler une société considérée comme dangereuse pour l’ordre public.

Maurice Rajsfus